Ceux qui attendaient un retour du duo Angus et Julia Stone devront encore patienter. Un an après la sortie de ‘Rose Pink Cadillac’, Angus Stone a préféré continuer ses explorations électriques avec son projet solo Dope Lemon et accoucher d’un quatrième album intitulé ‘Kimosabè’. Le chanteur australien serait tombé sous le charme d’une vieille ferme de canne à sucre perdue prénommée Sugarcane Mountain, sorte de luxueux manoir préservé avec son propre avion aménagé, un Cessna vintage appelé Susie Q. C’est ce studio atypique, sorte de capsule temporelle remplie de trésors du monde entier, qui a inspiré le frère de Julia Stone pour que naisse dans ses murs une dizaine de ballades rock invitant à l’introspection.

Car à la première écoute de ‘Kimosabè’, on a juste envie de s’asseoir, de savourer un bon verre de cognac et de se laisser emporter par les sonorités tantôt psyché (Lemon Tree) tantôt blues (Miami Baby et son solo à la Keith Richards) de ce nouvel album. Plonger dans ces grandes étendues australiennes comme on peut s’aventurer dans nos propres souvenirs et imaginer les routes que l’on pourrait emprunter à partir de là. C’est le point de départ de cet album. Stone s’est lui-même replongé dans son enfance et son adolescence comme une manière de reconnecter et de comprendre qui il est devenu.

Certains titres font déjà figure de classiques, notamment la chanson éponyme très groovy où il est question de lâcher prise ou l’entêtante Broke Down Casino qui fait référence à ses histoires de jeunesse. D’autres morceaux peuvent très bien accompagner notre prochain road-trip tant ils sont à la pointe de la coolitude. On pense au langoureux Golden God qu’on aurait pu trouver sur un album de Gorillaz à la planante Slinging Dimes ou encore à la romantique Blue Moon Fox.

Si l’été semble désormais loin, Dope Lemon veut prolonger la saison en nous ramenant aux souvenirs de sable chaud et de cocktails en bord de mer avec cet album plutôt abouti sans être prétentieux. Les ballades concoctées par Angus Stone sont très personnelles mais restent néanmoins légères. Comme une manière de voir la vie, avec toute l’allégresse et la simplicité qui le caractérise, que l’on peut prendre en exemple sans hésiter.

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