Si on vous dit Seattle, vous pensez bien évidemment à Nirvana, Pearl Jam ou encore Jimi Hendrix. La scène rock de la cité émeraude nous a offert de grands noms dans le passé mais il faut dire que cela fait maintenant deux décennies qu’elle n’a plus brillé. C’est fort de cet héritage qu’Ayron Jones sort du bois, bien décidé à redonner à Seattle ses lettres de noblesse. Avec un deuxième album intitulé ‘Chronicles Of The Kid’, Jones envoi un signal clair : il est venu là pour briller.

I came for the Title/ I came for the crown/ It’s a matter of survival/ I ain’t going down, down, down (je suis venu pour le titre, je suis venu pour la couronne, c’est une question de survie, je ne tomberais pas). Dans le refrain de The Title, le chanteur et guitariste annonce la couleur, clamant haut et fort son souhait d’imposer sa voix sur la scène rock mondiale. Abandonné par ses parents dès son plus jeune âge, Ayron Jones est un survivant, humainement mais aussi musicalement. Il a ainsi connu des années de galère en début de carrière, entre combats avec les labels et difficultés pour parler en son nom propre. Nul doute que ces expériences l’ont forgé et ont constitué une source d’inspiration pour un artiste qui brille autant par ses textes que par sa tessiture vocale ou ses riffs de guitare explosifs.

Avec ‘Chronicles Of The Kid’, raconte ces histoires, son histoire. Avec sincérité, humanité, il se livre pleinement, sans aucune façade. Mélangeant les genres et les atmosphères, l’album s’ouvre toutes guitares dehors avec Strawman avant de se poursuivre avec le plus apaisant Blood In The Water qui n’en reste pas moins bouleversant et permet de découvrir toute l’étendue du talent du kid. Autre moment suspendu dans ce disque, Living For The Fall est un cri du coeur où l’on retrouve aussi bien des sonorités acoustiques que des solo renversants, à l’instar de ce que peut faire un Gary Clark Jr. Rien que ça ! Mais c’est surtout avec « Filthy » qu’Ayron Jones frappe fort. Il s’affirme ainsi comme le successeur tout trouvé de Rage Against The Machine avec un texte engagé abordant le racisme et les violences policières qu’il a subi mais marquant aussi les esprits avec son riff acéré à la Tom Morello.

L’album composé de dix titres se termine sur une note blues avec The Sky Is Crying avant de lâcher une dernière fois les chevaux avec On Two Feet I Stand qui sert de conclusion d’un opus qui a tout d’un futur classique. Avec ses textes engagés, ses riffs puissants, sa voix rocailleuse, Ayron Jones est ici vent debout, arborant fièrement toute sa force et sa détermination. Voici un artiste au gros potentiel qui va durablement marquer de son empreinte le paysage rock indé.

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