TALIA est de ces artistes qui vous séduisent et vous envoutent dès la première écoute. La chanteuse new-yorkaise, qui livre lilac son nouveau titre, nous permet de plonger dans un univers à la fois doux et brutal, fragile et robuste, acoustique et électronique. Artiste indépendante et encore inconnue du grand public, TALIA construit et déconstruit, marie les genres musicaux, articule les sonorités et les ambiances avec un talent qui ne restera pas inaperçu très longtemps.
Car il y a dans les compositions de la jeune américaine un mélange d’intemporalité et de modernité. Dans Riot, morceau expéditif de deux minutes, on retrouve la pop rêveuse et éthérée qui a fait le succès d’une certaine Lana Del Rey mais on y entend aussi l’influence rock et dark de Billie Eilish notamment. Le résultat est si dense et complexe qu’on continue de découvrir des couches et des textures à chaque écoute.
Chanteuse, compositrice et interprète, elle peut se néanmoins reposer sur le talent du producteur Joep Le Blanc qui est à l’œuvre sur ces arrangements vertigineux. Celui-ci est parvenu à capter le sentiment de solitude, de peine mais aussi de résilience retransmis dans les paroles, particulièrement pour lilac.
Cette chanson a en effet ce quelque chose d’universel, racontant cette impression douce amère que l’on peut avoir quand l’on doit avancer coûte que coûte et grandir. Avec sa musique, TALIA nous embarque ainsi dans un voyage introspectif, cinématique et rêveur qui, on le parie, ne laissera personne indifférent.
